Bannière Le royaume d'Andoras

Histoire générale

Cette page est un long résumé de l'histoire du continent Ecridel. Il constitue la base avec la page sur la race de votre personnage pour participer au RP sans dire de bêtises.

Sommaire :


Ere du declin

Venus des terres désertiques de Leïkô, les Holdars allaient précipiter le déclin de l’Empire elfique. Leur arrivée fut précédée de plusieurs mois par la chute d’une météorite dans la région d’Andoras, zone particulièrement riche et fertile du continent. Cette météorite généra un immense cratère de plusieurs dizaines de kilomètres de diamètre, au sein duquel on peut retrouver les matériaux extraterrestres qui la composaient. Ce cataclysme détruisit toute forme de vie au niveau de l’impact. Néanmoins, ses conséquences sur le moyen et le long terme furent relativement discrètes. La température moyenne chuta de quelques degrés en raison des nuages de poussière qui bloquaient les rayons du soleil, mais les êtres vivants d’Ecridel parvinrent pour la plupart à survivre à cette crise.

C’est l’arrivée de cet astéroïde qui aurait poussé les Holdars à débarquer sur Ecridel. Ces êtres humanoïdes se caractérisant par une taille importante (2 mètres en moyenne), une peau bleu pâle, des yeux à pupille fendue, des mains à 4 doigts, de petites griffes à la place des ongles et une formidable capacité de régénération étaient en effet en attente d’un signe de leurs dieux pour s’installer sur de nouveaux territoires : Leïkô était une terre inhospitalière, trop petite pour accueillir une population en forte croissance. Guidés par leurs prêtres qui voyaient en cette météorite le signe tant attendu, ils envoyèrent une armée par bateau en direction du lieu où s’était écrasé l’objet.

Leurs nefs les déposèrent sur la rive sud d’Ecridel, dans le désert de Salith. Ils remontèrent vers le nord, pénétrant dans les terres elfiques. Les Hauts-Elfes dépêchèrent une délégation afin de savoir ce que voulaient ces étrangers. La rencontre entre les ambassadeurs d’Asteras et les dirigeants holdars fut particulièrement tendue : les étrangers désiraient s’approprier la région frappée par l’astéroïde, ce qui était évidemment inacceptable pour les Elfes, cette région constituant le cœur fertile de leur Empire. Malgré de nombreuses heures passées à débattre, les deux camps ne parvinrent pas à un consensus et se déclarèrent la guerre. Ce jour, nommé Anävilesen (Crépuscule) par les Elfes, marqua le début du long déclin de leur empire. Dans la nuit qui suivit, les Holdars massacrèrent la quasi-totalité des Hauts-Elfes établis dans les terres qu’ils avaient traversées depuis leur arrivée. De nombreux villages furent ainsi rasés par des commandos d’assassins en l’espace de quelques heures. Parmi les premières victimes de la Nuit du Malheur (Lürü sì Nyx), de nombreux civils furent tués, femmes et enfants ne faisant pas exception, dans leur lit durant leur sommeil. De tels groupes d’assassins frappèrent aussi les villages les plus proches de leurs positions, allant jusqu’à infiltrer les terres elfiques pour y semer la terreur. Fins stratèges, les Holdars connaissaient les effets qu’aurait un exode massif sur les déplacements de l’armée ennemie. Et en effet, malgré une mobilisation rapide des troupes, les fiers guerriers elfiques perdirent énormément de temps à cause des civils fuyant les combats. Les réfugiés empruntaient les principaux axes de communication de l’Empire, ceux-là même dont avaient besoin les soldats pour atteindre rapidement le front. Les Holdars renforcèrent leur stratégie en utilisant les Skilithes pour harceler les colonnes de réfugiés et ainsi augmenter le chaos.


Skilithes

Cette tactique fut exécutée avec une telle habileté qu’elle permit aux Holdars d’atteindre la garnison elfique de Casandor avant d’avoir pu rencontrer le moindre ennemi, alors que les Elfes auraient pu la rallier trois jours plus tôt en temps normal, ce qui aurait considérablement modifié l’issue des batailles qui suivirent. Les quelques troupes présentes ne purent tenir tête aux envahisseurs et Casandor fut mise à feu et à sang. Les Holdars venaient de priver leurs ennemis de leur principal point de ralliement au sud.


La destruction de Casandor

Devant cette perte catastrophique, le généralissime Avelys d’Alcascyr, chargé du commandement suprême des armées elfiques, décida de mettre en place un plan audacieux pour repousser l’envahisseur. Il divisa les troupes sous son commandement en trois groupes. Le premier se composait des guerriers mobilisés dans les territoires les plus orientaux de l’Empire. Ce groupe n’avait pas encore eu le temps de rejoindre le gros des troupes, et Avelys se refusait à combattre l’ennemi alors que tous les hommes disponibles n’étaient pas présents. Ce groupe était chargé de rejoindre le deuxième détachement. Celui-ci se composait de l’infanterie et de la plupart des mages de l’Empire. Son objectif était de ralentir au maximum l’armée ennemie sans pour autant entrer en conflit direct. Il avait d’ailleurs reçu l’ordre de battre lentement en retraite vers le nord, jusqu’à être rejoint par les combattants de l’est. Le troisième groupe enfin, mené par Avelys lui-même, regroupait la cavalerie. Son objectif était de contourner les lignes ennemies par l’ouest, d’atteindre les régions du sud d’Ecridel contrôlées par l’ennemi, puis de remonter vers le Nord afin de prendre les Holdars à revers tout en ruinant leur ravitaillement. Ce plan était néanmoins risqué : le contournement par l’ouest offrait un inconvénient de taille : il obligeait la cavalerie à traverser de nombreuses forêts auxquelles elle n’était pas adaptée. Avelys n’envisageait cependant pas de passer par l’est, car il voulait pouvoir rallier Asteras aussi rapidement que possible si l’ennemi venait à se diriger vers la capitale.

Le plan d’Avelys se déroula exactement comme il l’avait prévu : les deux premiers groupes se rejoignirent près de la ville de Lütha, à quelques kilomètres à l’ouest d’Andoras. Lütha était une ville modeste, pauvre en infrastructures défensives. Néanmoins, elle est probablement, après Asteras, la ville la plus célèbre chez les Elfes qui connaissent l’histoire de leur peuple. C’est en effet au pied de ses murs que se joua la bataille qui mit fin à leur mainmise sur Ecridel.

Malgré le bon déroulement de son plan, le général elfe ne put arracher la victoire aux Holdars : leurs mages étaient de la même veine que ceux de leurs adversaires, mais les guerriers qui composaient le gros des envahisseurs étaient beaucoup plus endurants que les Elfes. Enfin, les nombreux Skilithes utilisés par les Holdars eurent raison des détachements de troupes fragiles un peu trop exposés. L’armée elfique fut battue à plate couture et Avelys fut contraint de déposer les armes. Son armée regroupant la quasi-totalité des hommes aptes à combattre de leur empire, les Elfes durent capituler et céder aux exigences des Holdars.

Ceux-ci exigèrent ce pourquoi ils étaient venus, à savoir la région d’Andoras afin d’y établir une colonie, et demandèrent une faramineuse somme d’argent en guise de tribut. Cet argent fut utilisé par les colons pour bâtir une grande muraille autour de leur nouvelle province, afin de s’isoler des autres peuples d’Ecridel. Pendant plusieurs années, de nombreux migrants vinrent les rejoindre après avoir quitté Leïkô, tandis que les Elfes vivant dans la région étaient chassés de leurs terres avec violence. Les flux s’interrompirent finalement, et les Holdars ne donnèrent plus signe de vie, semblant vivre en autarcie dans leur nouveau domaine, où ils exploitaient la terre et le métal extra-terrestre apporté par la météorite quelques années auparavant.


Andoras, province cernée par les montagnes

Andoras, province cernée par les montagnes

De leur côté, les Elfes, ébranlés dans leur toute-puissance et éreintés par le conflit, eurent bientôt à subir les assauts de plus en plus insistants des peuples qu’ils avaient jadis chassés de leurs terres. Orcs, Trolls et Gobelins quittèrent les montagnes et les forêts où ils avaient jadis trouvé refuge et attaquèrent l’empire à ses frontières. Loin d’être remis de sa défaite, celui-ci dut céder énormément de terrain aux peuples sauvages. La région orientale fut la plus touchée. En effet, privés de leurs combattants, qui étaient soit morts à Lütha, soit mobilisés pour contenir les avancées des créatures sur d’autres fronts, ses habitants se retrouvèrent particulièrement vulnérables, d’autant que les dirigeants elfiques leur refusèrent tout renfort, les soldats étant chargés d’endiguer les assaillants avant qu’ils ne soient suffisamment près d’Asteras pour envisager de la prendre.

Ainsi livrés à eux-mêmes, les Brüsein (surnom donné aux Elfes de cette partie de l’empire) furent victimes de raids réguliers, qui rayèrent plusieurs villages de la carte. Malgré leurs tentatives de résistance, ils furent finalement contraints de quitter leurs terres et de s’enfoncer dans les profondeurs de la forêt, qui leur offrirait une relative sécurité. Conscients qu’ils ne pourraient probablement jamais reprendre leurs villages, ils entamèrent la construction d’une grande cité arboricole qu’ils baptisèrent Mitriath, choisirent un nouveau roi en la personne de Pelethor, et devinrent ceux que l’on appelle depuis ce jour les Elfes Sylvains. Le règne de Pelethor fut une période particulièrement prospère pour le peuple des forêts, ce qui lui permit de se développer rapidement. Les Elfes Sylvains renièrent leurs anciens dieux et adoptèrent une spiritualité basée sur les esprits de la forêt qui les avait accueillis.


Forêt de Pelethor

Au cours d’une des nombreuses expéditions entreprises pour explorer le reste de la forêt, les Elfes Sylvains rencontrèrent le peuple centaure. Désireux d’être en bons termes avec ces voisins insoupçonnés, ils envoyèrent une délégation pour s’entretenir avec eux. Le chaman centaure Cener accueillit les ambassadeurs dans la capitale de son peuple : Naël’Kaldora. Bâtie dans une vaste clairière au centre de laquelle se trouvait un arbre gigantesque, cette cité constituait le cœur de la civilisation des hommes-chevaux.

Les deux peuples virent rapidement qu’ils partageaient une conception du monde assez proche. Les visites diplomatiques se multiplièrent dans les deux sens, tandis que les relations entre les Elfes Sylvains et les Centaures se faisaient plus fortes.

C’est à la mort de Pelethor, une cinquantaine d’années plus tard, que la forêt fut nommée en son honneur, car il avait beaucoup fait pour son peuple.

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