Bannière Le royaume d'Andoras

Les Hauts Elfes

Origines

C’est durant l’ère Antique que les Haut Elfes apparaissent sur les terres d’Ecridel. Il s’agit du plus ancien des peuples, et nul homme ne saurait se targuer de contester cette place. Ils fondent petit à petit le début d’un grand royaume, repoussant les orcs et les races qui se disputent alors les terres. Eriossar, celui qui défendit Asteras contre une cohorte de monstres venue de Ténagos fut couronné roi, premier Roi des Elfes. Pendant longtemps, le territoire elfe est en réalité un Empire sans précédent, qui s'étend des côtes jusqu’aux marais. Là où les Hauts-Elfes passent, rien ne leur résiste. Ils cartographient, découvrent et s’approprient chaque terre, repoussant systématiquement les tribus barbares qui s’y trouvent. Cette situation perdurera jusqu’à l’arrivée sur Ecridel des Holdars, qui seront le premier peuple à s’opposer de manière écrasante aux elfes.

La chute de l’Empire

L’arrivée des Holdars en Ecridel marqua la chute de l’Empire Elfe qui s’opposa à eux. Bien que puissantes pour l’époque, les forces elfiques ne purent pas protéger une partie de leurs terres et furent bientôt acculées. Les Holdars obtinrent des Hauts-Elfes qu’ils abandonnent le coeur de leur Empire ; ce fut la perte d’Andoras. Et avec ça, la Chute de l’Empire.

Avec la région qui faisait la richesse de l’Empire livrée aux Holdars, il ne restait plus aux Hauts-Elfes que les richesses du marécage de Ténagos et les ruines d’une Cassandor détruite. Ils durent dès lors lutter de tout coeur pour reconstruire tout ce qui avait été détruit, laissant leur économie très impactée et leur moral au plus bas. Profitant de cet affaiblissement, les barbares revinrent en force et repoussèrent les limites du territoire elfe au plus proche d’Asteras. Les Elfes luttèrent vainement pour garder le peu de terres qu’il leur restait, jusqu’à n’avoir plus que le territoire actuel, résidus d’un Empire brisé.

La Diaspora elfe

Les Holdars brisèrent l’Empire, défirent les frontières et séparèrent les elfes entre eux.

C’est du fait des Holdars que naquirent notamment les Elfes Sylvains, qui étaient alors des forestiers elfiques vivant à la bordure de l’empire, récoltant le bois nécessaire à Asteras et à toutes les cités elfes. Quand les Holdars attaquèrent, Asteras n’eut pas les moyens de protéger tout son territoire, et choisit naturellement de protéger la capitale et ses habitants, délaissant ainsi les brüseins. Ces derniers, menés par le gouverneur Pelethor, furent conduits au plus profond de la forêt et y fondèrent une ville - Mitriath. Ces elfes rejettent l’autorité de la couronne Haut-Elfe, pensant avoir été abandonnés par ces derniers. Leurs croyances ont d’ailleurs rejeté le dieu Fryelund pour adopter un culte tourné vers la nature.

Mais ils ne sont pas les seuls à avoir subi l’isolement. Les avants postes de l’Ingemann ont eux-mêmes soufferts et ont vécu pendant une dizaine d’années sans pouvoir joindre la capitale Asteras. Se réfugiant derrière la tête princière qui était à la même époque en visite dans le grand nord, les Hauts-Elfes qui habitaient jusqu’alors au pieds de l’Ingemann furent obligés de se réfugier dans les terres enneigés. Ils gagnèrent la ville de Cyrijäl, où un palais avait été bâti, et y restèrent pendant des années sans avoir le moindre contact avec le reste des leurs. Il faut attendre la fin de la guerre pour que ce peuple disparu ne parvienne à reprendre contact avec l’Empire détruit. C’est ainsi qu’Anasteriä d’Alcascyr devint la première reine de ces elfes perdus, appelés depuis les “elfes des steppes gelées”, même si elle n’est reconnue à ce titre à Asteras que parce qu’elle est la fille d’Amrod d’Alcascyr, sans quoi elle ne serait qu’une gouverneure au même titre que l’était Pelethor. Ces elfes forment un des nombreux groupuscules elfiques parsemés dans tout Ecridel qui reconnaissent l’autorité d’Asteras et vivent sous son “protectorat”.

Description

Apparence

Les Hauts-Elfes sont fins et gracieux, dotés pour la plupart d'une grande beauté. Le temps n'a pas d'emprise sur le visage éternellement jeune de ces êtres immortels, et leur peau claire ne présentera jamais la moindre imperfection due à la morsure des années. En revanche, l'air grave et mystérieux qu'arborent souvent les Elfes suffit à savoir qu'ils ont laissé leurs jeunes années derrière eux depuis fort longtemps.

A peine plus grands que les Humains, les Hauts-Elfes sont aussi bien plus chétifs. Mais leurs réflexes et leur adresse permettent de faire de cet inconvénient un avantage, aussi bien sur le champ de bataille que lors des diverses activités de la vie quotidienne.

Maître Lames
Un maître-lame elfe, combattant caractéristique des elfes dont l'agilité et la précision sont légendaires

Caractère

Les Hauts-Elfes sont avant tout une civilisation cultivée, accordant une grande importance aux sciences humaines, et en particulier à leur histoire. Aucun Elfe digne de ce nom n'ignorerait pourquoi la ville de Lütha est inscrite dans la mémoire collective. La culture elfique se retrouve aussi dans le savoir-vivre, auxquels ils accordent énormément d'importance : la société elfique est régie par une multitude de petites règles relatives à l'étiquette, auxquelles il est très mal vu de déroger. Les ambassadeurs des autres nations ont parfois besoin de plusieurs semaines de formation pour être sûrs de ne vexer personne à Asteras, et même les plus vieux ne pourraient prétendre connaître l'ensemble de ces règles.

Le dernier trait caractéristique à presque tous les Elfes est la noblesse, avec ce qu'elle comporte de bon comme de mauvais. Ainsi, s'ils font preuve de chevalerie, ils ont développé en parallèle une certaine prétention, considérant les autres peuples comme inférieurs et pouvant regarder leurs alliés avec une hauteur susceptible de leur déplaire.

Politique

Asthalia
La reine Asthalia

Monarchie

Eriossar, premier Roi Elfe, fut nommé après une grande bataille qu’il gagna, lors de laquelle il repoussa les troupes barbares d’une Ecridel encore vierge. Depuis, il a toujours été décidé que ce serait le premier enfant du roi qui serait à son tour roi, sans aucune distinction de sexe. Ainsi, les Hauts-Elfes ont connu des rois et des reines pendant des années. Il n’y a jamais eu qu’une seule famille ayant régné sur Asteras, à savoir les Alcascyr, dont nombreux sont ceux qui ont pu s’illustrer au cours de l’histoire, en bien comme en mal. Le roi ou la reine est souvent accompagné par un conseiller qu’il a choisi parmi ses plus proches collaborateurs. La tradition veut qu’il ait été un maître pour le roi, afin qu’il ait la hauteur nécessaire et l’autorité également de se faire entendre. Nombre de précepteurs se sont vu occuper cette place de choix.

Les magistrats

Les autres personnages importants chez les Hauts-Elfes sont les magistrats. Ils sont au nombre de cinq, sont choisis par tirage au sort au sein du peuple elfique et changés tous les ans. Nul ne peut être magistrat deux fois de suite. Les magistrats sont chargés de régler les différends pouvant survenir au sein de la population. Seul le monarque peut s’opposer à une décision judiciaire prise par les magistrats, à moins que celle-ci n’ait été votée à l’unanimité.

Le Congrès

Le Congrès est l’école de magie d’Asteras. Elle possède trois grandes ailes et s'élève sur autant d'étages. Tous les mages Hauts-Elfes y mettent les pieds, et les jeunes enfants peuvent y être présentés afin de jauger de leur potentiel magique. Plus largement, le Congrès est également un amphithéâtre connu où les mages et archimages se rendent afin de discuter de grandes questions. Il existe un Président de séance - toujours choisi par vote, et par tradition souvent un archimage - ainsi qu’un Doyen. Le Congrès se tient une fois par semaine et tend à discuter des questions d’éthique, proposer de nouveaux sortilèges et faire avancer la magie et les recherches. Afin d'assurer l'indépendance du Congrès, l'Inquisition n'a aucun droit de mettre les pieds dans le bâtiment, sauf sur ordre du Roi ou d'un vote unanime des Magistrats.

L’Ordre de Fryelund

En des millénaires d'histoire, les elfes ont vécu maintes guerres, et les murs d'Asteras la blanche portent encore les traces de sièges menés par des peaux-vertes. Pendant tout ces millénaires, personne n'a saccagé le temple de Fryelund, le dieu tutélaire des elfes. Cet exploit est la marque de dévotion des silencieux Chevalier elfiques, des guerriers éternels et terrifiants. L'ordre a toujours sélectionné avec soin les guerriers les plus prometteurs de la noblesse, et les a formé dans l'enceinte du temple. Contrairement à leurs frêles confrères, les chevaliers s'engoncent dans de spectaculaires harnois et manient de rutilantes hallebardes issues des meilleurs forges d'Asteras. Dans l'enceinte de pierre de l'ordre, les chevaliers apprennent le maniement des armes, mais surtout la théologie et la philosophie. En 1589 de l'ère du déclin, les humains arrivent sur écridel en amenant une nouvelle culture. La rencontre entre les paladins et les chevaliers ont amené ceux-ci à reconsidérer leur élitisme, et si aujourd'hui, l'ordre du temple continue de sélectionner avec zèle, d'autres ordres ont vu le jour, voués à d'autres idéaux.

L’Ordre de l’Inquisition

En 102 de l'ère du déclin, faisant suite à la création par l’Elendaë du bureau d’enquête aux affaires magiques, l’Ordre de l’Inquisition est né. Ce groupuscule est né du sentiment important de culpabilité des Hauts-Elfes vis à vis des événements tragiques dont ils furent témoins lors de l’Ere du Déclin. Après que la magie ait causé tant de dégâts autour d’eux, et surtout que la magie des Hauts-Elfes ait été la source même de ce mal, la création d’un ordre visant à enquêter sur les affaires magiques des jeteurs de sort du royaume était bienvenue. Depuis, l’Inquisition n’a pas cessé de grandir, sans jamais recruter les yeux fermés. L’Inquisition a pour elle un code d’honneur très strict, des règles que tous connaissent sur le bout des doigts et un tribunal de trois Grands Inquisiteurs qui ferait frissonner le moindre mage. Bien sûr, son jugement ne peut jamais se substituer à la parole des Magistrats, mais il y a toujours une certaine crainte de la part des Archimages d’Asteras quant au zèle dont certains font preuve. Au cours des années 15 de l’ère des Hommes, certains Inquisiteurs se sont entichés d’arbalètes de poings. Les taliens ont d’ailleurs aidé à cette formation, et d’un entraînement très rigoureux est né au sein même de l’Inquisition un ordre de taille moins importante : les Persécuteurs. Troupes de tireurs d’élite au sein de l’Inquisition, un Persécuteur n’est jamais appelé comme tel: on l’appelle Inquisiteur, comme les autres.

Croyances et coutumes

La magie

Les Hauts-Elfes disposent d'une exceptionnelle affinité pour l'Arcane, leur offrant une grande habileté au lancer de sorts, habileté dont aucun autre peuple ne peut se vanter.

Cette affinité est particulièrement visible dans le domaine de l'aéromancie, les Hauts-Elfes considérant l'air comme le plus fidèle des alliés de par son omniprésence. Cependant, contrôler les vents n'est pas le seul aspect de la magie elfique : certains Hauts-Elfes sont particulièrement habiles pour manipuler la magie pure, sans passer par l'intermédiaire d'un élément.

Globalement, les Elfes sont un peuple mystique, et la magie fait partie intégrante de leur culture.

Le temple de Fryelund

Les Hauts-Elfes sont monothéistes. Ils adorent un dieu unique qu'ils nomment Fryelund et qu'ils considèrent comme le protecteur de leur Empire.

Le culte à Fryelund passe par un étalage d'objets rares ou précieux défiant l'imagination : encens, bijoux, soieries, parfums, rien n'est trop beau pour l'honorer, et les cérémonies en son nom sont des festivals de couleurs et d'odeurs très déstabilisants pour les étrangers.


Fryelund est un dieu étrange, principalement car il est “tout” pour le peuple elfique. Il est à la fois la justice, la connaissance, la guerre et l’amour. Fryelund est plus largement le Dieu de l’Inspiration. Il est celui qui offre l’inspiration aux hommes, qui inspire les hommes à connaître ou à guerroyer. Il est donc tout naturel que son élément attaché soit l’air. Longtemps les elfes ont même cru que l’air était un moyen pour Fryelund de communiquer. La célérité des coursiers venait alors des vents portant leurs pieds agiles, et c’est à la vélocité de ces mêmes vents que l’on devait la vivacité des esprits des érudits du peuple Haut-Elfe. Représenté sous toutes les formes qui soient, car Fryelund est tantôt une femme, tantôt un homme, tantôt un dieu bon et salvateur, tantôt le responsable des grandes injustices, il représente l’instabilité permanente du monde. Comme le vent, Fryelund peut être la bise froide qui réveille le voyageur comme le froid mordant qui engourdit les cœurs. Son avatar historique reste un dragon fait d’écailles ou de plumes dont le crachat n’est autre qu’un déluge d’éclairs bleus, ou encore parfois d’un homme ou d’une femme ailé aux yeux vairons. Son temple est une des plus grandes merveilles et on y trouve une grande fresque qui représente Fryelund dont le corps serpente dans le ciel noir, et où chaque écaille non dissimulée par ses plumes sombres éclaire la terre, devenant une étoile. Il possède un œil d’or pour représenter le soleil, et un œil d’argent pour représenter la lune.

En tant que bâtiment entièrement tourné vers ce culte, il n'est pas étonnant de voir à quel point le temple de Fryelund d'Asteras est une merveille architecturale. Situé sur une grande place au sud des jardins du palais, sa splendeur fait passer les maisons proches pour des taudis. Son entrée monumentale débouche sur une cour pavée à ciel ouvert au centre de laquelle se trouve une grande fontaine. Cette cour carrée est entourée de hautes colonnes soutenant un toit de tuiles bleu nuit couvrant une allée longeant les murs. La fontaine se trouve entre la porte principale et la porte du sanctuaire proprement dit. Celui-ci s'étend sur près d'un hectare, ses murs épais portant une voûte à cent coudées au-dessus du sol.

Pouvant accueillir près de 20 000 personnes, le temple de Fryelund est probablement le plus grand monument jamais bâti sur Synca.

Asteras

La cité d’Asteras est sans aucun doute la plus ancienne ville encore debout du continent. Construite il y a près de 1000 ans par les ancêtres de ceux qui la peuplent aujourd’hui, cette cité était censée être le centre d’un Empire naissant. Son rayonnement fut très bénéfique aux Hauts-Elfes puisqu’ils purent se lancer à la conquête du continent depuis cette ville.

Architecture

Pour de nombreuses personnes, Asteras fait partie des nombreuses merveilles que recèle ce monde. Son architecture fine et raffinée est une fascination pour les voyageurs. Ses hautes et fines flèches d’ivoire dominent toute la région, les plus hautes atteignant presque la barre des 200 mètres. Ces tours sont l’un des éléments les plus remarquables de l’architecture elfique. Leurs bâtisseurs ont orné leur pourtour de larges anneaux de bronze, qui au crépuscule reflètent le soleil couchant, créant ainsi de superbes effets de lumière visibles à plusieurs lieues. Les habitations sont réparties sur l’ensemble de la cité, et leur architecture témoigne bien de la finesse des Elfes. Les demeures sont en effet travaillées avec un soin relevant, selon d’autres peuples, de l'obsession. Le moindre linteau, le moindre pilier, la moindre porte… tout est finement ciselé. La plupart des maisons sont bâties en pierre claire.

Asteras
Asteras, dominant le fleuve

Le palais royal

La cité d’Asteras, à l’instar de nombreuses autres, est centrée sur la demeure de son dirigeant, en l’occurrence le palais de la reine Asthalia. Celui-ci est relativement semblable au palais royal de Mitriath, et la comparaison de ces deux bâtiments reflète bien le lien de parenté qui existe entre Hauts-Elfes et Elfes Sylvains. Le palais d’Asteras est entouré de grands jardins, d’où émanent une grande quiétude et une grande harmonie. L’herbe fine recouvre l’ensemble de ce parc, ce qui contraste fortement avec l’aspect général de la cité, dont les sols sont entièrement dallés.

Le palais de justice

Au niveau de la sortie nord de ces jardins se trouve le bâtiment qui sert de siège aux magistrats. C’est ici que ces derniers jugent les affaires de la cité. Cette bâtisse est de forme rectangulaire, pourvue d’une large porte et entourée d’épaisses colonnes. A l’intérieur se trouve un grand hall, immédiatement suivi de la salle où sont tenus les procès. Cette salle est vaste, ouverte au public afin de recueillir d’éventuels témoignages. Les prévenus doivent se défendre eux-mêmes face aux questions des magistrats, après quoi ceux-ci se retirent dans une antichambre pour délibérer. Les Hauts-Elfes n’ayant pas recours à la peine de mort, les crimes les plus graves sont généralement punis par l’ostracisme permanent.

Le quartier marchand

Le quartier sud fut choisi comme quartier marchand, car c’est le premier que les Taliens, principaux partenaires commerciaux des Hauts-Elfes, traversent lorsqu’ils se rendent à Asteras. Les marchands humains peuvent ainsi rapidement échanger leurs marchandises contre d’autres.


Fort haut elfe

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